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20 Millions de petits Chinois et moi et moi

20 Millions de petits Chinois et moi et moi
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7 octobre 2010

Filature de soie à Suzhou - 蘇州第一絲廠

Jeudi 24 juin

(Canalblog est devenu extrêmement long pour charger des photos dans un article. Vous les verrez dans l'album suivant : Filature à Suzhou.)

Aujourd’hui, je fais un tour à Suzhou dans l’espoir de trouver de la belle soie. Accompagnée de mon ami Coréen Lee Hyong-joon, qui souhaite offrir à sa sœur un joli vêtement, je prends le train de 14 :20 à la gare de Shanghai. A notre grande surprise, nous arrivons à destination à peine 40 minutes après le départ du train ! Nous apprenons plus tard que pour l’Expo, le service ferroviaire a été amélioré pour relier Shanghai aux villes voisines. A Suzhou, le temps n’est guère meilleur qu’à Shanghai : il fait gris et lourd, mais au moins, il ne pleut pas.

Nous prenons un taxi jusqu’à la Première Filature de Suzhou. A notre arrivée, nous découvrons une ancienne résidence à l’occidentale et de nouveaux bâtiments. Ils abritent l’exposition. Nous apprenons que la filature a été gérée par les Japonais jusqu’à la défaite de la Seconde Guerre Mondiale. Quelques costumes sont exposés ; encore une fois, ils ne sont pas très anciens (dyn. Qing). Les vitrines auraient besoin de nettoyage et d’une cure de rajeunissement.

Nous passons rapidement à la partie la plus intéressante de la visite : l’explication du processus de fabrication de la soie. Cela commence avec les cocons du papillon Bombyx Morii, puis les larves qui se gavent de feuilles de mûrier et enfin les papillons blancs et duveteux qui, l’air un peu sonné et plutôt faiblards, essayent de trouver un/une partenaire pour faire des bébés.

Après la « nurserie », nous passons à la partie mécanique. D’abord, une femme travaille devant un tapis roulant ; elle trie les cocons.

Ceux qui ont des taches, une forme irrégulière, les double-cocons sont mis de côté pour fourrer les couettes en soie produites par la maison. Ces cocons sont mis à tremper dans l’eau pour ramollir les fibres, puis ils sont ouverts et étirés comme des toiles entre deux bâtons. Le non-tissé ainsi obtenu devient alors la bourre des couettes.

Les cocons blancs et réguliers sont dévidés à l’aide de machines. Ils trempent aussi dans l’eau, un crochet attrape un filament et le tire. Huit cocons tournent dans leur piscine, et peu à peu on peut distinguer la chrysalide en formation.

Les bobines de fil de soie sont ensuite tissées et teintes selon un motif défini par un pochoir. La machine ressemble à une imprimante, cela tourne dans tous les sens.

Ensuite vient la partie la plus imposante de la Filature. La boutique. Toutes sortes de vêtements, étoles, draps, couettes, petits portes-monnaies sont vendus à des prix plutôt élevés. Le tissu dans lequel les pièces sont coupées ne sont pas de la meilleure qualité, les couleurs sont très vives, parfois criardes, et les coupes assez démodées. Toutes les demi-heures, des jeunes femmes défilent pour présenter les modèles les plus appréciés des visiteurs. Très très commercial. Nous sommes tous les deux déçus. Heureusement que nous sommes venus seuls et sans guide ; autrement, il nous aurait obligés à passer 10 minutes dans les rayons dans l’espoir que nous achetions un souvenir et qu’il touche ainsi un pourcentage sur le montant de nos achats.

Le bilan de la visite est quand même plutôt bon. Nous sommes sortis plus savants sur la fabrication de la soie qu’à notre entrée, même si l’espace qui y est consacré paraît réduit par rapport à la boutique.

Suzhou N°1 Silk Mill  蘇州第一絲廠

No.94 Nanmen Road, Canglang District Suzhou 215007 China 中國江蘇省蘇州市滄浪區南門路94

Ici, vous trouverez d'autres photos et des commentaires supplémentaires (en anglais) : http://www.khulsey.com/travel/china_suzhou_silk-factory.html

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16 juin 2010

Fabriquer le calicot Bleu de Chine - 民間傳統手工藝,中國藍印花布製作過程

1 刻板 Préparation du pochoir
根據紋樣用各種刻刀將印有紋樣油紙鏤刻成透空的漏版。
刻好的花版要刷上生桐油,晾乾 (大約一個月) 壓平後既能使用。
Selon un motif prédéterminé, on découpe au scalpel une feuille de papier huilée afin d'en faire un pochoir. Après la découpe, on applique une deuxième couche de vernis naturel (à base de Tung-tree, Vernicia fordii) qu'on laisse sécher un mois.

DSCN2100  DSCN2102 我在刻蝴蝶花形的漏版 - Je découpe un pochoir "Papillons"

2 刮花 Application de la pâte
石灰、黃豆粉按比例用水打勻成灰漿,將花版置於白布上用刮漿刀將灰漿均勻在油紙版上來回刮,使灰漿透過花版的鏤空滲漏到布面上形成防染層。刮完後揭走花版是晾乾(五天)。
On prépare une pâte faite à base d'eau, de cendre et de farine de haricot. On l'applique sur le pochoir fixé sur le tissu blanc à l'aide d'un couteau de peintre. Ainsi, le tissu sera enduit de pâte selon les jours du pochoir et n'absorbera pas la teinture à ces endroits. La bande de tissu ainsi préparée est mise à sécher pendant cinq jours.

3 染色 Teinture
將晾乾的花布輕輕放入經加米酒、石灰發酵的土靛染缸中,15-20分鐘後提起,經空氣氧化,顏色由黃變綠,由綠變藍。經第一次染色、氧化的藍很淺,等充分氧化後再放入染缸染色,在氧化,通常需染色、氧化8-10次。
On aura pris soin de remplir un grand vat de teinture indigo (obtenue à partir des feuilles de l'indigotier, récoltées en septembre. Les feuilles macèrent d'abord une semaine dans de l'eau avant d'être mises de côté. On verse le liquide bleu obtenu dans un vat contenant de la cendre, et on mélange pendant 2 heures. 12 heures plus tard, l'indigo coagule et tombe au fond du vat. On récolte alors cette pâte bleue, qu'on mélange de nouveau avec de l'eau filtrée et de l'alcool de riz afin de la faire fermenter cinq jours).
On y plonge le tissu enduit pendant 15-20 minutes avant de l'en retirer pour laisser la teinture réagir à l'air libre. Par un processus chimique naturel, la teinte passe du jaune au vert, puis du vert au bleu. Après le premier bain de teinture, la nuance de bleu obtenue est très pâle. On répète alors le processus bain-réaction plusieurs fois jusqu'à obtenir le bleu désiré (8-10 fois traditionnellement).

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施師傅在染手帕 - 氧化中的手帕 : 顏色很快就不一樣喔! Le maître teinturier Shi teint les mouchoirs; il faut les agiter dans la teinture pour que la couleur se répartisse uniformément - Les mouchoirs pendant la phase de réaction : la couleur change très vite !

4 出白
將染色後的花布曬乾,然後用刀將防染的灰漿鏟去,即呈現出藍白相間的紋樣。
將出白後的花布經水漂洗、曬乾。
Une fois le processus de teinture terminé, on fait sécher le tissu avant de le débarrasser de la pâte "anti-teinture" à l'aide d'un couteau. Ainsi apparait le motif bleu et blanc. Enfin, le tissu est lavé à l'eau claire et mis à sécher.

(Sources : Document mis à disposition des clients de la boutique LiFuEr ; Chen Ningkang and Fu Mulan, Batik Art, Guizhou Educational Publishing House - Guizhou Batik Art Institute : 1993 『蠟染藝術』陳寧康,傅木蘭著,貴州教育出版社 ·貴州蠟染藝術研究所 1993)

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藍...Bleu... - Mes papillons ! 我的蝴蝶出生了!
 

11 juin 2010

Bleu de Chine - 中國藍印花布

DSCN1956喜鵲登梅,織布當情書 :"喜上眉梢" Pies et Pruniers, le tissu comme lettre d'amour "T'as d'beaux yeux tu sais..."

Le calicot indigo, aussi appelé tissu “Bleu de Nankin”, est apparu il y a plus de mille ans dans la région du Jiangnan, au sud du fleuve Yang-tsé. Ces étoffes de coton teintes à l'aide des feuilles de l'indigotier, une plante aussi connue en Chine pour ses vertus médicinales, racontent des légendes populaires ou expriment des vœux de bonheur à travers des motifs floraux ou issus du bestiaire traditionnel chinois.  Ainsi, les poissons représentent les amoureux, les papillons la pureté, les chauve-souris le bonheur, un vase est la paix ; les grenades sont symbole de fertilité, les pêches de longévité. Souvent, ces images sont déterminées par association phonétique.

Selon la méthode ancestrale, les motifs sont d’abord découpés dans des pochoirs huilés, puis une pâte de soja est appliquée sur le tissu brut, qui est ensuite plongé dans le bain de teinture à plusieurs reprises [Voir détails du processus de fabrication ici].


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百子圖 細部 - Cent Enfants (détail)


千年之前,中國藍印花布於江南區出現了。 藍印花布是
民間文化寶貝,它藍白的紋樣講古老的故事並帶來吉祥寓意: 以魚代替匹偶或情侶,以蝴蝶代替純潔,以蝙蝠代替幸福,以瓷瓶代替平安 ; 石榴象徵多子,桃子象徵長壽, 等等

染料是用大青葉經米酒和石灰發酵而成,所以藍印花布也有防蟲的屬性。[製作過程詳細內容在這裡]


Voeu de Bonheur 五福捧壽 DSCN1955

8 juin 2010

Bouées, taxi fou et Royal Philharmonic Orchestra - 塑料浮筒、瘋的出租車及英國愛樂樂團

1er mai 2010


Après une trop courte nuit de sommeil, lever 7h ce matin pour rejoindre Michel à l'hôtel et l'accompagner chez son fournisseur de bouées de bain. Nous avons rendez-vous à 10h à l'usine, où seuls quelques employés travaillent en ce 1er mai, jour doublement férié cette année à Shanghai grâce à l'Expo. Nous sommes accueillis par une jeune femme sympathique et très sérieuse qui prend note de la commande. Comme elle se débrouille pas mal en anglais, je n'intervient que très peu. Nous nous entretenons avec elle jusqu'à 16h. Bouées, brassards, matelas de plage, piscines gonflables, bateaux, tout y passe. A l'heure de se quitter, elle nous appelle un taxi.
Et quel taxi ! Le chauffeur -un costaud- sort de son véhicule le pantalon retroussé jusqu'aux genoux et demande les toilettes. Nous échangeons des politesses avec la jeune femme avant de monter en voiture. Je m'installe devant et montre la carte de l'hôtel au conducteur. "Mais chais pas lire l'anglais môa, mad'moiselle !" Hum, c'est aussi en chinois si vous n'avez pas remarqué... Michel vient à la rescousse avec un plan plus grand. Nous démarrons. Pendant tout le trajet, j'entends le chauffeur me lancer des "C'est par là, pas vrai, pas vrai ?! ", "Et maintenant, je prends par où mad'moizelle ?" C'est qu'il commence à être insupportable le balourd, qui est-ce qui conduit, lui ou moi ? Qui est-ce qui est de Shanghai, lui ou moi ? Finalement nous arrivons en centre-ville. Bouchon. Il prend enfin une décision et prend la perpendiculaire. Vite. Trop vite. Et à contresens. Dans le tournant. On voit une voiture blanche montrer le bout de son nez... Nous retenons tous les quatre notre respiration. Le chauffeur fait une embardée à droite pour faire une jolie queue de poisson à la voiture d'à côté. (O_°) "..." Puis éclat de rire général pour les Français. Il faut bien faire passer cette minute de stress quelque part ^^. Enfin la voiture s'arrête à l'hôtel. Nous sortons rapidement, soulagés, payons le chauffeur et décampons. Nous reprenons des forces devant une bière pour ces messieurs, un jus de pastèque pour moi. Nous sommes tous épuisés. A 18h30, je les quitte pour les laisser se reposer avant leur voyage pour Canton du lendemain.
J'ai rendez-vous à 19h au Shanghai Oriental Art Center avec Jiang Laoshi,  ami de Liu Laoshi et prof au Département de Musique de l'Université Normale de Shanghai. Il m'a invitée à la dernière minute pour l'accompagner à un concert. Je ne sais pas encore lequel. Il arrive un peu en retard et va retirer les billets pendant que j'engloutis le reste de ma bouteille d'eau. On doit passer le "Security Check" et les boissons et aliments sont interdits. J'apprends que nous sommes venus écouter the Royal Philarmonic Orchestra, un des orchestres philharmoniques les plus célèbres au monde. La troupe de musiciens britannique est conduite par le maître d'orchestre Vladimir Ashkenazy. C'est une très beau cadeau que m'offre Jiang Laoshi, d'autant plus que nous sommes assis au premier rang, vue sur les contrebassistes. Au programme, Opus 62 "Coriolan" de Beethoven et Symphonie No 2 de Rachmaninov. Grandiose.

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L'affiche de la soirée du 1er mai - Le Shanghai Oriental Art Center

24 mai 2010

Soirée d'ouverture de l'Expo 世博會開幕晚會

31 avril 2010

Demain, après deux semaines d'ouverture "test" pour les Shanghaiens, l'Expo s'ouvre officiellement. Alors ce soir, c'est spectacle et feu d'artifice ! Mais moi, j'ai d'autres projets que de regarder la télé ^^. Après le boulot, je me balade un peu en ville pour attendre Michel, en voyage d'affaires en Chine. J'ai rendez-vous avec lui et ses collègues à 20h à leur hôtel, à Pudong ; avant ça, je prends un peu le pouls de la ville avant "the great show". Je m'attarde un moment au pied de la Perle, où déjà les gens attendent le feu d'artifice, ou prennent des photos -comme moi. La tour est illuminée pour l'occasion, c'est joli !

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Perles sous la Perle - Une belle image publicitaire à la chinoise

Bon, il faut y aller, je redescends dans la bouche de métro pour m'arrêter à Century Avenue Station, avant de marcher un petit quart-d'heure jusqu'au Green Garden Hotel où je m'assied devant la télé en attendant Michel et ses collègues. Un groupe de touristes chinois fait son entrée, ils portent déjà des paquets en papier qui contiennent les peluches officielles du Blue Guy. A grand bruit, ils montent s'installer dans leurs chambres avant de repartir profiter de la soirée. A la télé, la soirée commence par des discours qui disent tous la même chose, bravo à la Chine, vive l'amitié avec la Chine, succès à l'Expo 2010 Shanghai ! Un monsieur français fait l'effort de s'exprimer en chinois, l'attention est appréciée. Au premier rang, Sarkozy et Carla rient entre eux alors que derrière, les autres dirigeants sont plantés comme des piquets sur leurs chaises et tirent une gueule d'enfer. Puis c'est le défilé des drapeaux et le spectacle commence enfin ! C'est le moment que choisissent mes Français pour arriver à l'hôtel.

On pose les valises puis on prend un taxi pour People's Square. Liu laoshi m'y a conseillé un restaurant, j'espère qu'il sera encore ouvert... C'est qu'il est déjà 10h du soir ! Le taxi nous dépose à la porte -fermée- de l'établissement.  On aperçoit les lumières rouges du feu d'artifice entre les immeubles, cela fait un bruit ! Plan B en action : arpenter la rue voisine, Yunnan Rd, où foisonnent les restaurants à "spécialités". Nous optons pour des fruits de mer. Le gars à l'entrée est ravi de voir nos quatre têtes de laowai s'arrêter devant sa vitrine. Nous lui commandons gambas, coquilles Saint-Jacques et ... langoustes ! Nous prenons une photo avec les bestioles encore vivantes en main, ce qui évidemment attire les badauds. Nous nous asseyons à table et nous nous régalons d'un dîner de rois. Merci Michel !

DSC01399 DSC01441 Les photos du feu d'artifice que m'a envoyé mon amie Xiaowen :-)

Après ce magnifique dîner, nous retournons sur la place pour trouver un taxi. Hum ! Pour l'occasion, ils sont tous pleins, une foule de gens attend sur le trottoir en faisant des signes de la main. Les bus sont bondés et le métro est fermé. Nous attendons une demi-heure avant de voir une voiture s'arrêter devant nous. "Vous allez où ?" "Pudong" "100 kuai". Je regarde mes compatriotes ; ça va ? Un des collègues de Michel me dit son opinion. Je tente le coup : "OK, mais après tu m'emmènes chez moi, South Qinzhou rd." Le gars réfléchit un peu vite et me lance : "ça marche pour 150 !" Nous montons dans la voiture. Ce n'est pas un taxi, mais ce qu'on appelle ici une "voiture noire". La personne qui la conduit n'a pas de licence professionnelle de taximan, le prix n'est pas fixé comme dans les "vrais" taxi (il n'y a pas de compteur) et se discute avec le chauffeur. Beaucoup de gens m'ont dit que ce n'est pas un moyen de transport fréquentable. J'en discute avec le conducteur, un jeune homme de 35 ans, qui gagne sa vie comme ça depuis une bonne quinzaine d'années. Il me dit " Il n'y a pas de mauvais, il n'y pas de bon". Je suis d'accord, et la conversation se poursuit joyeusement pendant tout le trajet. Nous déposons d'abord Michel et ses collègues à leur hôtel, puis faisons demi-tour pour le centre-ville. Le jeune homme me dit "je ne sais pas pourquoi j'ai accepté de vous prendre pour ce prix, je vous ai fait un joli cadeau ! c'est la course la moins chère de ce soir ..." Arrivés à destination, je lui paye ses 150 kuai et lui souhaite bonne route. C'est mon meilleur trajet en taxi à Shanghai...

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24 mai 2010

Retour au lac de l'Ouest - 杭州西湖

27 avril 2010



Je passe presque deux heures au musée, et, la faim se faisant sentir, je décide de rejoindre Fanqing à la Télévision de Hangzhou. Le taximan qui m'emmène est sympa, il me parle de la vie en Chine, il dit que le problème de la faim dans les campagnes n'est résolu que depuis quelques années, et qu'à présent, le logement est une des plus grandes préoccupations des Chinois. Ça, j'ai pu le vérifier plus tard, en allant chez un ami, mais ceci est une autre histoire. J'arrive donc au siège de la chaîne télé de Hangzhou, où plein de jeunes hommes attendent leur tour de passer devant le jury. Ils sont drôles, ils ont presque tous la même coupe de cheveux, le même style de vêtements, et sont plutôt bien faits de leur personne, "futurs stars" oblige. Fanqing discute dehors avec un ami, ils me laissent déjeuner dans un petit restaurant pas loin. Je commande un "fanqie chao dan " (番茄炒蛋), du riz avec une omelette aux tomates. Un  jeune homme me tape la conversation, il vient de Pékin et passe aussi le casting. Il m'offre mon omelette et me donne sa carte où l'on peut l'admirer une photo retouchée de lui, ainsi que son CV de présentateur télé. Je lui souhaite bonne chance et retrouve mes amis à l'intérieur. On discute en attendant l'appel de leurs numéros. Fanqing s'en va en premier et nous revient la mine défaite. Pas bien convaincant... "On s'en va." 'Où ça ?" "A la gare." "Tu rigoles j'espère ? Tu veux attendre cinq heures à la gare, où il n'y a rien à faire, alors qu'il fait un temps magnifique ?!" "..." "Allez, viens, on va faire un tour au Lac !"
Dans le taxi, il ne parle pas beaucoup. Déception. Mais ça va mieux après que je lui ai offert un café sur la terrasse du Starbucks au bord du Lac. Puis nous partons marcher sur les digues, en plaisantant et en prenant la pose photo. Nous louons des vélos pour 10 yuans de l'heure, c'est encore mieux ! Nous nous amusons ainsi jusqu'à l'heure du dîner ; nous dégustons un petit poulet, des pousses de bambou fraîches, du porc Su Dongpo, du porc aux légumes épicés (yu xiang rou si
魚香肉絲).  Retour à la gare pour prendre le train. Je m'endors d'une douce fatigue...

 

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23 mai 2010

Hangzhou en soie - 杭州絲綢

27 avril 2010


Aujourd'hui, je pars pour Hangzhou avec Fanqing. Lui pour participer à un casting de chanteurs, moi pour visiter le Musée de la Soie et par la même occasion récolter quelques documents pour mon "mémoire".
Hier, nous sommes donc allés acheter nos billets de train à la Gare du Sud. Plus d'une demi-heure à faire la queue, à un des guichets du deuxième étage. Queue qui s'étirait sur une bonne quinzaine de mètres, et cela à chacun des guichets de la gare. Au fur et à mesure que l'on s'approche du vendeur, les gens s'agglutinent. On ne peut pas dire que les Chinois soient très disciplinés lorsqu'ils attendent. Entre les files déambulent des "boeufs jaunes" (黃牛, allez-donc savoir pourquoi on les appelle ainsi), des gars qui tentent de vous vendre des billets un peu plus cher que la normale en vous affirmant qu'il n'y a plus de place dans le train de ce soir ou autres paroles alarmistes. Ce qui est drôle, c'est qu'ils vont se renseigner aux guichets sur les prix et le nombre de places restantes. Le policier qui est à côté leur demande de ficher le camp, alors ils s'en vont, dociles, pour gagner le guichet juste à  gauche... Bref, nous avons finalement obtenu nos billets : aller debout dans le corridor du train de 8h30, retour assis en deuxième classe, départ 20h50.
Arrivés en gare de Hangzhou, nous nous séparons pour aller chacun de notre côté à l'endroit qui nous intéresse. Direction le Musée de la Soie, au sud du Lac de l'Ouest. Le bâtiment n'est pas bien joli vu de l'extérieur. Devant, une fontaine où trône la statue de Leizu, la princesse qui a découvert la soie, accueille les visiteurs en musique et en jeux d'eau. Le musée est divisé en plusieurs parties, qui développent chacune un aspect de la sériciculture. Dans la partie historique, on peut admirer des pièces de tissu collectées aux quatre coins du pays, parfois assez anciennes (dynastie des Tang 618-907). Dans une autre salle, la signification des motifs est expliquée, ainsi que les différents types de tissage. Quelle variété ! La partie technique écrit les étapes basiques de la fabrication de la soie, de la plantation du mûrier et de l'élevage des vers au tissage et à la finition du tissu. Intéressant. Cependant, je trouve que l'exposition n'est pas assez interactive, et on s'ennuie un peu dans cette partie du musée. Pas de gardien ou guide à qui s'adresser, poser des questions... dommage.

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The National Silk Museum - Samite with Paired Birds in Pearl Roundel (Tang dyn.) - Embroided Dragon robe with clouds, bats and treasures (Qing dyn.)
中國絲綢博物館 - 團窠聯珠對鳥紋錦(唐)- 緞地盤金彩綉雲蝠雜寶紋龍袍(清)

21 mai 2010

Choeur - 愛心合唱團

Liu Ping, la "patronne" de Li Fu Er, est aussi celle de la chorale de l'église protestante de la rue Danshui. Un jour, elle m'a invitée à venir écouter leur musique, et voyant que cela m'a beaucoup plu, elle m'a invitée à chanter avec tout le monde. Le répertoire est religieux évidemment, mais pour moi, ce n'est pas le point central. Ce qui important, c'est de pouvoir partager du bon temps ensemble, en musique, connaître d'autres personnes, apprendre de nouvelles choses...
Depuis début avril, mon samedi après-midi est parfois consacré à la chorale, et je m'amuse bien. Le 25 avril, nous avons fait une petite représentation au Conservatoire, en compagnie des étudiants de la Faculté de Musique de l'Université Normale de Shanghai (tiens, encore eux !). Encore une fois, habit rose et talons hauts, ouille >< !!


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Moi et Zou Lisha, aussi de chez Li Fu Er
我和鄒莉莎,莉馥而的同事和朋友

Prochaine étape : leur apprendre à chanter Les Choristes en français ! Déjà que je galérais à expliquer le sens des paroles à Liu laoshi, ça risque d'être long ! Patience, patience...

10 mai 2010

The New Bund - 新外灘

Pour l'Expo, le Bund s'est refait une beauté.
Finies les routes aux pavés éclatés et à la poussière qui vole avec les voitures ! Place à la longue promenade bordée d'arbres le long du fleuve et des bâtiments coloniaux.
Sen et moi choisissons un samedi pluvieux pour y faire un tour. Mais la pluie n'a pas découragée les Shanghaiens ni les touristes. Voyez plutôt :


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Tout le monde se presse au feu rouge

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The Peace Hotel - The Custom Hall - Sen - Pose prolongée et rigolade

10 mai 2010

Tie&Dye 扎染

Aujourd'hui, laissez-moi vous montrer deux des travaux de préparation de tissu pour teinture que j'ai effectué pendant ces dernières semaines.
Le premier, je l'ai laissé trainer longtemps, mais disons que si je l'avais fait en non-stop, cela m'aurait pris 2-3 semaines. Parce que je débute, c'était bien lent...Il s'agissait de transformer une pièce de 1m20 de large en une pièce de 15cm de large ! A la manière du smocks, on passe le fil selon une ligne en pointillé dessinée au préalable sur le tissu blanc, puis on tire bien fort pour plier le tissu. Ça fait mal aux mains ! Quand on estime que c'est suffisamment serré, on fait un nœud. Il faut veiller à ce que le fil ne casse pas ; pour cela, on le passe sur un morceau de cire. Et cela pour une bonne centaine de lignes... Résultat après teinture : des rayures bleues sur fond blanc, avec un effet ondulé, comme si on regardait les lignes d'une piscine. Voir photos 1&2.
Le second a pris -un peu- moins de temps : une semaine. On passe le fil selon le motif dessiné en pointillé, et après avoir fait le nœud, on enroule la longueur de fil restante pour former une petite "poupée" . Au final cela ressemble à une coiffure africaine. Après teinture, on obtient le motif en blanc, avec des rainures bleues. Photos 3&4.

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1 - 2 - 3 - 4
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

En japonais, le tie&dye se dit shibori. Un joli bouquin, que m'a prêté une de nos clientes Américaines, explique les différentes techniques de shibori pas à pas. Vivien Prideaux, A Handbook of Indigo Dyeing, Search Press 2003

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