Arrivée !!

Dans le ciel de Chine, vendredi 28 août 2009, 18:00

"Ladies and gentlemen, captain is speaking... we are starting our way down to Shanghai Pudong Airport. The outside temperature is about 29°C and the weather is cloudy. We hope you have enjoyed your trip with our company, wish you a nice stay in China ! "

Les passagers s'agitent à l'écoute de ce message, les hôtesses rappellent aux voyageurs indisciplinés de garder leur ceinture attachée jusqu'à l'arrêt complet de l'appareil.
Pourtant, une fois sur la terre ferme, tout le monde se lève et se prépare à quitter l'avion. Certains mettent des masques hygiéniques pendant que les autres se démènent pour retrouver leurs bagages.
Après environ deux heures de voyage à  partir de Taipei, me voici enfin arrivée sur le continent chinois.
Dans l'avion, j'ai dû remplir deux formulaires : l'un destiné à renseigner les autorités chinoises sur mes activités lors de mon séjour, l'autre à les informer de mon état de santé pendant les sept derniers jours (peut-être ai-je la grippe ? ... je me demande ce qui serait arrivé si, lors du contrôle à l'aéroport, on avait mesuré une température corporelle supérieure à 37°C).
Les formalités d'entrée dans le pays achevées et mes bagages récupérés, je me dirige vers le hall d'accueil. Là, je scrute les noms écrits sur des feuilles que brandissent les gens venus chercher les étrangers à l'aéroport. Mais parmi eux, pas de trace de la responsable des étudiants français de la faculté de finance... Je refais plusieurs tours dans l'espoir de lire mon nom sur un de ces bouts de papiers, mais en vain. Après avoir attendu un moment, je décide d'aller changer un peu d'argent et je m'achète une carte téléphonique.
"Allô Papa ? Oui, je viens d'arriver à Shanghai ! Mais personne n'est venu me chercher, peux-tu regarder s'il y a un nouveau message dans ma boîte mail ? ... Oh, elle a lu ma confirmation il y a une demi-heure ? Bon... dans ce cas, je vais prendre un taxi pour aller à l'hôtel. Appelez-moi vers dix heures, gros bisous !"

Quelques minutes plus tard donc, je monte dans un taxi. Le chauffeur n'est pas très bavard, il répond très simplement à mes questions. Oui, c'est loin, il nous faudra environ cinquante minutes pour atteindre votre hôtel. Les yeux grand ouverts, je regarde par la fenêtre. Pas grand-chose d'intéressant, il fait déjà nuit noire. Nous entrons sur une voie rapide. Les Chinois ont un style de conduite bien à eux : sans mettre son clignotant, une voiture s'engage entre deux camions pour les dépasser. Pas plus de vingt centimètres de chaque côté... Un ralentissement et on joue des rétroviseurs dans un concert de klaxons.

Enfin, nous arrivons en ville et à mon hôtel. Je paye 130 yuans à mon chauffeur qui s'empresse de retourner à l'aéroport chercher d'autres clients. Traînant mes deux valises derrière moi, je me présente à l'accueil et récupère la clé de ma chambre. L'ascenseur sent la cigarette froide. Il n'y a personne, ni client ni personnel. J'ouvre la porte de ma chambre et active l'électricité. Seule la lampe de l'entrée s'allume. Je pose mes valises et essaye d'allumer les autres sources de lumière, mais en vain. Grosse baisse de moral. Personne n'est venu me chercher à l'aéroport, je me retrouve toute seule dans cet hôtel qui sent le tabac, et on n'y voit que dalle !!!
Je me reprends et vais réclamer des explications à l'accueil. On m'envoie un réparateur et tout s'arrange. Je prends une bonne douche chaude et attends le coup de fil de Marseille. Ça va bien mieux.
Apaisée, je m'endors en pensant à mon rendez-vous du lendemain.